You are currently viewing Festival international des médias ‘’ Khorsheed’’ (2/3)La première dame iranienne, Jamileh Sadat Alamolhoda,s’exprimant devant un parterre de journalistes étrangers :

Festival international des médias ‘’ Khorsheed’’ (2/3)La première dame iranienne, Jamileh Sadat Alamolhoda,s’exprimant devant un parterre de journalistes étrangers :

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Culture

«Nous appelons à la réhabilitation de la notion de la famille comme modèle politique et économique»,  qui   implique  une vision holistique et humaniste de la société, fondée sur des valeurs  et une éthique islamique qui respecte la femme et vénère son rôle dans la société.

«Nous ne sommes pas un pays fort de point de vue médiatique mais nous le seront prochainement…»

De notre envoyée spéciale en Iran Mona BEN GAMRA 

L’épouse du président iranien, Jamileh Sadat Alamolhoda s’est déplacée dans la ville de Machhad pour assister à l’ouverture du Festival international des médias ‘’Khorshhed’’ tenue pendant trois jours en Iran, du 29 septembre au 01 octobre. Dans une intervention qu’elle a donnée à cette occasion,  elle a  appelé à  la réhabilitation de la notion de famille comme modèle économique et politique. Elle a également parlé de la désinformation médiatique  et du rôle assigné aux médias libres pour dénoncer les injustices et conjurer la diffamation médiatique.    

La famille est souvent considérée comme le pilier de la société, car elle assure la transmission des valeurs, des normes et des traditions entre les générations. Elle joue également un rôle essentiel dans le développement affectif, social et économique des individus. C’est en  ce sens que la première dame iranienne  confirme le rôle de la famille dans la stabilité de la société, en contribuant à la cohésion sociale, à la solidarité et à la résilience face aux crises. La famille est donc un facteur de stabilité, mais aussi de changement, car elle s’adapte aux évolutions de la société et aux besoins de ses membres. « Notre but est de réhabiliter le rôle de la famille,  non pas traditionnelle mais la famille comme un modèle économique et politique.» dit-elle. En effet, la famille repose sur des principes tels que le partage, la confiance, le respect et la responsabilité. Ces principes peuvent être transposés à l’échelle d’une nation ou d’une organisation, en cherchant à promouvoir le bien commun, la justice sociale, la démocratie participative, le développement durable et l’innovation. La famille peut ainsi inspirer des politiques publiques et des pratiques managériales qui visent à renforcer le lien social, à favoriser l’inclusion, à réduire les inégalités, à stimuler la créativité et à préserver l’environnement. La famille comme modèle politique et économique implique donc    une vision holistique et humaniste de la société, fondée sur des valeurs  et une éthique islamique qui respecte la femme et vénère son rôle dans la société.

La première dame iranienne a , par ailleurs,  défendu l’idée d’une communication interculturelle, qui favorise  le dialogue, la compréhension et la coopération entre les peuples bien loin du mensonge et de la diffamation. 

Conjurer la diffamation médiatique

Dans un contexte de crise sociale et politique, il est essentiel de comprendre l’enjeu actuel et futur des médias.  Elle a fait remarquer que  les médias dominants,  seraient au service de ceux qui détiennent le pouvoir d’argent. Elle propose de créer des liens avec des médias alternatifs, indépendants et participatifs  qui aident à mettre la lumière sur son pays et ses progrès étouffés par la propagande médiatique. Il est vrai  que les nouvelles technologies de l’information et de la communication offrent des opportunités inédites pour diffuser des informations diverses, mais ces informations, contrairement à ce qu’on croit ne sont pas pluralistes et démocratiques.  

L’épouse du président iranien a mentionné le  manque d’influence médiatique de son pays  sur la scène internationale. «Nous ne sommes pas un pays fort de point de vue médiatique mais nous le seront prochainement» grâce à la  mobilisation de personnes qui croient en les valeurs de justice  et qui sauraient s’opposer aux puissances qui cherchent à imposer leur hégémonie. 

Les panels scientifiques

Les panels scientifiques qui ont suivi la rencontre avec la première dame iranienne ont servi de moyen pour montrer des prototypes  de femmes iraniennes chercheuses , entrepreneuses, mais aussi des mères et des épouses de martyrs. Toutes ces femmes ont quelque chose en commun, elles sont  toutes des sources d’inspiration pour les générations futures. 

Les panels scientifiques   étaient aussi   l’occasion d’un échange enrichissant et stimulant, et un moyen  d’ éveiller les consciences face aux enjeux de notre époque. L’idée était d’inviter des femmes qu’on a choisies  au peigne fin d’après leurs oeuvres littéraires, ou journalistiques  et ayant fait leurs preuves dans leurs domaines respectifs pour dénoncer les intellectuels fossoyeurs  , la propagande médiatique, et le mensonge qui crée l’opinion publique.  Les délégations  étrangères ont par la suite étaient invitées par divers médias iraniens pour  partager  leurs analyses des mécanismes qui minent nos sociétés aujourd’hui, pour parler des intellectuels qui trahissent leur mission de penser le monde, les médias qui diffusent une information biaisée et orientée, et le mensonge qui façonne l’opinion publique.

 «Il faut donc être vigilant et critique face aux discours dominants qui cherchent à imposer une vision unique du monde.», ce message a été exprimé d’une manière unanime  par des professionnelles des médias,  convaincues du fait que la désinformation, la manipulation et la censure sont des fléaux qui menacent la liberté d’expression et le droit à l’information.

Mona BEN GAMRA