Hammamet aux rythmes joyeux et enjoués de la musique cubaine
Que viva Los VAN VAN ! Olé ! Olé !
Une musique allègre, espiègle, entraînante, enjouée et par-dessus tout engagée. L’immersion était totale aux couleurs chaudes et ocre de La Havana avec ce groupe légendaire de la musique cubaine venu tout droit du pays de la rumba. Olé ! Olé ! Los VAN VAN au FIH 2022 a non seulement fait danser le public pendant presque deux heures de temps mais a fait découvrir une culture, un art de vivre joyeux qui a fait toute l’histoire de cette légende vivante de la musique latino… Que viva Los Van Van !
Une scène du Théâtre de plein air de la ville de Hammamet pleine à craquer et un groupe de musique cubaine légendaire, Los Van Van qui a fait danser plusieurs générations de Cubains et des adeptes de la rumba. On ne pouvait rater pour rien au monde ce spectacle de la 56ème édition du Festival international de Hammamet.
Connaitre un pays à travers sa musique
On dit qu’on ne connaît pas un pays tant qu’on n’en maîtrise pas la langue ! Eh bien non, parce que la musique permet aussi de voyager et c’est aussi une manière de saisir l’esprit d’une culture… sans forcément connaitre le sens des mots. C’est aussi vrai pour Los Van Van et sa musique latino engageante, ses rythmes syncopés tout en cadence qui par ailleurs ne laissent personne indifférent. Des ondes positives et de la bonne énergie, on en veut, oui. On en a consommé sans modération pendant deux heures de temps !Olé ! Olé !
Il suffit de se laisser aller, se laisser emporter par les sons des cuivres et du tambour …un petit déhanchement latéral, un corps en mouvement et le tour est joué pour danser pendant toute la soirée sur ces rythmes exotiques de l’Amérique latine.
Un chemin balisé par le père fondateur …
Avec des titres comme « La Havana si » titre également de leur album, ou encore « Legado » sont des exemples de créations heureuses qui ont fait le ‘’beau temps’’ de la musique cubaine, car l’ont influencé positivement. On dit même que « La musique cubaine contemporaine doit beaucoup à ce groupe qui existe depuis 1969 et qui a évolué au fil des décennies. Les Los Van Van ont vu le jour grâce au bassiste – compositeur du groupe, le dénommé feu Juan Formell, de José Louis Quintana, connu sous le surnom « Chinguito » et de César « Pupy » Pedroso. »
L’esprit du père fondateur de cette formation musicale légendaire Juan Formell est présent dans toute la musique qu’ils composent.
Une référence en la matière
Dans un article paru dans le magazine spécialisé Cubania, ayant pour titre’’ La salsa des Van Van : Cuba à l’état brut’’, on parle de ce groupe comme d’une référence en matière de musique latino « Quelques notes suffisent à tout Cubain pour reconnaître un titre des Van Van, la référence incontestée de ce qu’on appelle ici la « música popular bailable…La naissance des Van Van, c’est l’envol d’un musicien prometteur, Juan Formell, bassiste del’ orchestre de changüí d’Elio Revé, qui créé son propre groupe à la fin de l’année 1969. En mettant en œuvre des changements testés dans l’orquestre Revé, Formell est le protagoniste d’une révolution musicale : il revisite le format charanga en introduisant la basse électrique, le travail à 4 voix puis le synthétiseur et les violons électriques, utilisés de manière rythmique et qui sont la marque de fabrique du groupe dans les années 1980. » Et l’auteur d’ajouter « Mais la recette Van Van, c’est aussi la picardía, un humour plein de malice et typiquement cubain qui ne tombe jamais dans le vulgaire. Les Van Van restent classe, ils ont un statut de numéro un à défendre, le groupe a remporté le Latin Grammy du meilleur album salsa avec Llegó Van Van en 2000. Van Van, c’est l’image de marque de Cuba. » Voilà qui dit que la rencontre avec ces ambassadeurs de la musique cubaine était une aubaine pour les festivaliers fidèles du Festival international de Hammamet.
« Harba » de Aziz Jébali
Et pour continuer sur cette même lancée, le public a rendez-vous, ce soir, dans le cadre du FIH 2022 avec Aziz Jébali et sa saillie d’esprit qui promet un spectacle hilarant sous le titre si évocateur de « Harba »,qui veut dire évasion. Si c’est le cas, alors bon vent.
Mona BEN GAMRA