Où en est-on actuellement?
C’était le temps du chemin de la soie, la Chine d’il y a des siècles était un empire puissant et prospère, qui rayonnait sur le monde par sa culture, sa science et son commerce. Ses caravanes traversaient les déserts, les montagnes et les steppes, apportant avec elles des marchandises précieuses, des idées nouvelles et des échanges pacifiques. Le chemin de la soie était plus qu’une route commerciale, c’était un symbole de la civilisation chinoise, qui a su s’adapter, innover et coopérer avec les autres peuples pour dire aussi, façonner l’histoire de l’humanité pendant plus d’un millénaire.
Le chemin de la soie a favorisé le dialogue et l’enrichissement mutuel entre les différentes cultures qui le parcouraient. Il a aussi contribué à la diffusion de la culture chinoise, qui a marqué de son empreinte l’histoire, la géographie, la littérature, la philosophie, la science, la musique, la peinture, l’architecture, la gastronomie et les coutumes de nombreux pays.
Le chemin de la soie est l’un des symboles de cette ouverture et de cette influence de la culture chinoise. Il s’agit d’un réseau de routes commerciales et culturelles qui reliait la Chine à l’Europe, en passant par l’Asie centrale, le Moyen-Orient et l’Afrique. Il a permis le transport de marchandises précieuses, comme la soie, le thé, la porcelaine, les épices, les pierres précieuses, mais aussi le transfert de connaissances, de techniques, de religions, d’arts et de langues.
La culture chinoise a traversé les siècles et les continents, en se montrant toujours diverse et dans l’ère du temps. Elle a su se renouveler, s’adapter et coopérer avec le monde, en témoignant d’une grande ouverture et d’une forte influence. Un exemple remarquable de cette ouverture et de cette influence est le chemin de la soie, qui a relié la Chine à l’Europe, en passant par l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique. Ce réseau de routes a permis non seulement le transport de marchandises, mais aussi le transfert de connaissances, de techniques, de religions, d’arts et de langues.
L’initiative de civilisation mondiale
Aujourd’hui, la culture chinoise continue à s’exprimer à travers « l’initiative de civilisation mondiale» du président chinois Xi Jinping pour l’an 2023, qui est une vision globale et stratégique, visant à renforcer la coopération internationale, la paix et le développement durable.
Cette «initiative de civilisation mondiale» invite les peuples du monde entier à se rapprocher et à se connaître davantage à travers le dialogue, l’échange et l’apprentissage mutuel entre les différentes civilisations dans le respect de leur autonomie et de leur spécificité. Elle aspire, donc, à créer une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, fondée sur la compréhension, la confiance et le respect mutuels sans pour autant rejeter ou nier la diversité des civilisations humaines, leur complémentarité.
Cette initiative est , par ailleurs, une manifestation éclatante de la culture chinoise qui offre des opportunités et des bénéfices pour tous les pays et les peuples du monde qui vont en faire partie dont la Tunisie.
La Tunisie et la Chine partagent une richesse culturelle exceptionnelle, fruit d’un brassage historique de diverses origines et influences. La culture chinoise, qui remonte à des millénaires, a su préserver son identité tout en s’ouvrant au monde et en s’adaptant aux changements. La culture tunisienne, qui a connu des apports successifs de civilisations phénicienne, romaine, arabe, ottomane et française, a également su garder son authenticité et sa diversité.
La culture tunisienne peut donc trouver des points de convergence avec la culture chinoise, et s’inspirer de l’initiative du président chinois pour l’an 2023. Les deux pays partagent en effet des valeurs communes, comme le respect de la souveraineté nationale, le dialogue des civilisations, la promotion du développement humain et la protection de l’environnement et peuvent également renforcer leurs échanges et leur coopération dans divers domaines, dont la culture.
Des accords de partenariat culturel
Selon des informations qu’on a collectés à partir des dépêches de Tunis Afrique Press (TAP), un accord de coopération tuniso-chinois a été signé entre l’Institut national du patrimoine (INP) et le Centre national chinois de recherche archéologique relatif aux travaux sur le site archéologique de Ben Arous. Ce dernier a été découvert en 2019 lors des travaux dans l’église Maxula-Radès qui sera transformée en un complexe sportif et culturel, moyennant des financements chinois.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord culturel tuniso-chinois sur trois ans, signé le 18 février 2022, à Tunis, et en vertu duquel des projets bilatéraux seront mis en place entre dans les deux pays, de 2022 à 2024. L’action culturelle existante, entre les deux pays est renforcée via ce partenariat qui concerne en particulier les sites et points historiques du patrimoine national.
Rappelons, que l’église catholique Maxula-Radès, située dans la région de Radès du gouvernorat de Ben Arous, sera transformée en un complexe culturel. Entamés en septembre 2022, les travaux de construction d’un complexe culturel dans le bâtiment de l’église ont été suspendus pour permettre aux équipes de l’INP d’intervenir.
Le mois de janvier dernier,on a découvert, en effet, des citernes datant des époques punique et carthaginoise sur le site de l’église de Radès. Ces découvertes s’ajoutent aux précédentes datant de l’époque romaine révélée il y a un siècle.
La Tunisie et la Chine ont établi, le 16 mai 2022, un comité commun pour le suivi de la mise en œuvre des différents aspects du protocole d’entente culturel bilatéral signé en février de la même année. Ce programme a pour objectif de renforcer les liens de coopération et d’échange culturel et artistique entre les deux pays.
Les nombreux programmes inclus dans cet accord seront une occasion pour faire connaître et valoriser les trésors culturels et historiques légués à l’humanité, et pour renforcer les liens d’amitié et de solidarité qui les unissent depuis longtemps.
Mona BEN GAMRA